Après de nombreuses adaptations cinéma, La Belle et la Bête revient cette année sous la caméra de Christophe Gans. Le réalisateur qui a connu pas mal d'échecs vis-à-vis de ces projets cinématographiques, s'attaque donc à ce conte de fées connu de tous. Concernant le casting, on y retrouve l'acteur fétiche du réalisateur, Vincent Cassel qui incarne, la Bête, et qui partage l'affiche avec Léa Seydoux dans le rôle de Belle. Bien souvent quand on parle de La Belle et La Bête, on s'imagine déjà ce côté totalement classique de l'histoire mais c'était sans compter sur l'inspiration de Christophe Gans qui a su développer sa propre vision du conte et lui donner sa propre magique. Au temps des remakes peu réussis, doit-on avoir peur de cette nouvelle adaptation ? Les règles du conte seront-ils respectés ?
Le film s'ouvre de façon traditionnelle, puisque la narration est de rigueur, nous voici donc comme des enfants écoutants attentivement le bon déroulement de l'histoire. Le conte que l'on connait déjà par coeur, se laisse redécouvrir et l'on est emporté par cette version assez revisitée par moments, ou plutôt on y découvre des facettes méconnues du grand public. Il faut savoir que la version de l'histoire utilisée ici, est celle de Madame de Villeneuve et non celle de Madame Leprince de Beaumont qui est la plus souvent utilisée mais beaucoup moins précise. On y découvre donc des aspects sous-employés, ce qui peut amener à se poser des questions quand on ne connait pas ce détail. Nous voici donc retombé en enfance, cherchant les points de repère que l'on connait et dévorant chaque mot du narrateur en se demandant quelle autre surprise nous attend. N'ayez pas peur, la ligne directrice que tout le monde connait est maintenue, mais amené d'une façon très personnelle et surtout alliée ici à la nouvelle technologie utilisée avec discernement.
Dès les premières minutes, on comprend assez vite que les moyens y sont, avec des effets numériques déjà bluffants. Après avoir passé le début qui reste assez traditionnel, on y découvre un château plus sombre que féérique mais toujours aussi magique, avec des décors gigantesques que l'on aurait été loin d'imaginer pour ce conte traditionnel mais qui reste tout à fait crédible et dépaysant. Des petites bêtes attachantes, les Tadums font leur apparitions mais malheureusement nous ne les verrons que très peu, et elles n'auront pas forcément la place que l'on aurait pu imaginer. A travers des décors qui nous en mettent pas la vue, nous sommes transportés comme dans un autre monde, où le fantastique prend le pas sur le côté classique. Concernant la musique, la bande originale est omniprésente et s'intègre parfaitement au film.
Adieux répliques cultes que l'on connait déjà, ou encore la magie que l'on pouvait retrouver dans le dessin animé de Disney, ici nous est proposé une version différente, plus sombre où s'entremêlent flashbacks et fantaisie. On y retrouve une Bête, charismatique sous les traits de Vincent Cassel et une Belle, plus aventurière que jamais interprété par Léa Seydoux, d'une façon assez personnelle, avec un peu moins d'émotion que la version de Cocteau.Les seconds rôles sont assez bons et d'un bon soutien tel que André Dussolier qui incarne le père de Belle ou Audrey Lamy, qui est l'une des deux soeurs ingrates, qui chacun apportent leurs propres touches.
La Belle et La Bête se révèle être une adaptation originale réussie, la touche de Christophe Gans met un peu d'excentricité dans ce conte classique. Bien qu'il y est quelques longueurs, on peut y trouver un certain charme tel l'univers créé par un film de Miyazaki, la fantaisie et la mise en avant de la nature sont de rigueur. L'émotion n'est peut-être pas la même que celle de la version de Disney ou de Cocteau, mais cette adaptation a su faire son propre chemin. N'hésitez donc pas à découvrir dans la magie de ce merveilleux conte en famille qui plaira aux petits comme aux grands.
Hasard du calendrier ou non La Belle et la Bête fait la une de l’actualité et si l’on connaît bien sûr le Grand Classique de Jean Cocteau ou encore le dessin animé de Walt Disney, c’est à l’un des derniers grands faiseurs d’images du cinéma Français que nous devons cette nouvelle vision du célèbre conte.
Christophe Gans est un vrai passionné de cinéma, qui se fait rare, un réalisateur talentueux à qui l’on reconnait toujours un superbe choix artistique. C’est dire qu’à l’idée de le voir s’attaquer à cette histoire pouvait laisser présager de bonnes choses.
Visuellement une fois de plus Gans ne déçoit pas et nous offre un film féerique, une très belle photographie, un film aux couleurs chaudes, des décors grandioses et de vrais choix de design. Une marque de fabrique pour le metteur en scène.
Si niveau visuel on n’avait guère de doute sur la réussite du projet côté histoire c’était autre chose. Au final cette relecture, cette nouvelle approche prends bien sûr ses racines dans le récit originel mais amène quelques variantes et des idées tout droit sorties de l’esprit de Gans.
Pour incarner le duo à l’écran un de ses acteurs fétiches Vincent Cassel et l’égérie du cinéma français Léa Seydoux. Rien à redire sur leur prestation mais on aurait aimé plus de passion et d’amour entre les deux vis-à-vis de leurs personnages.
Qui dit féerie dit aussi musique et là aussi Gans a soigné sa bande-originale et fait appel à Pierre Adenot qui s’essaye içi avec brio au conte fantastique. Une bande-son qui nous plonge dans l’univers de la Belle et la Bête.
Gans revisite le célèbre conte en y apportant tout son savoir faire, ses idées et son monde. Une vraie prise de risque pour un film de genre d’envergure si rare en France.
Tous véhicules utilisés dans La Belle et la Bête
Toutes les armes utilisées dans La Belle et la Bête
Tous les avions et hélicoptères utilisés dans La Belle et la Bête