• Titre original : -
• Réalisé par : David Fincher
• Musique de : Elliot Goldenthal
• Date de sortie ciné : 26 août 1992
• Date de sortie vidéo :
• Classification : Interdit aux moins de 12 ans
• Genre : Science Fiction. Fantastique. Horreur.
• Origine : Etats-Unis
• Durée : 115 minutes
• Produit par : Gordon Carroll. david giler. Walter Hill. sigourney weaver.
• Scénariste(s) : David Giler ,Walter Hill ,Larry Ferguson ,Vincent Ward ,Dan O'Bannon ,Ronald Shusett
• Distributeur(s) : 20th Century Fox

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• 8.0 Alien dans toute sa splendeur par auteur inconnu
• A chaque nouvel épisode de la saga Alien, un nouveau réalisateur. David Fincher prend donc la relève après deux pointures du cinéma Holywoodien, Ridley Scott et James Cameron, qui chacun à leur manière avaient commencé à faire une saga mythique, avec deux styles très différents. La barre était placée très haut, donc.
  David Fincher relève le défi, et nous sert un troisième épisode qui est peut-être, c'est du moins mon avis personnel, le meilleur de tous. Le premier épisode avait été construit sur un suspens intense, une tension presque palpable des personnages. Le deuxième avait mis l'accent sur l'action, même si le suspens était encore omniprésent.
  La vision de Fincher est axée sur un univers glauque (une prison perdue à l'autre bout de l'univers, peuplée de quelques détenus qui ont depuis longtemps oublié ce que le mot civilisation voulait dire, et qui se rattachent à la religion). A environnement malsain, personnages singuliers, pour ne pas dire étranges. La folie, le vice, les frustations règnent encore en maître sur les habitants de la prison. Si son directeur n'a pas besoin d'utiliser la force pour en préserver la sécurité, il est pourtant bien "maître en sa demeure"... Le docteur Clemens est tout aussi mystérieux, comme vous pourrez le constater. Mais vous découvrirez d'autres personnages très intéressants, comme Dillon, le "chef" des détenus, un homme charismatique et courageux.
  Mais venons en au personnage de Ripley. Désormais "habituée" ou du moins familière, à ce charmant monstre qu'est l'Alien, elle est plus déterminée que jamais à se sortir de ce cauchemar. Devenue plus forte, mentalement et physiquement, elle ne reculera devant rien pour venger la mort de Niout, la petite fille rescapée du deuxième épisode, et surtout pour éradiquer définitivement ce fléau qui la poursuit depuis tant d'années. Toutefois, on ressent en elle de la peur, ce qui est normal, mais aussi une certaine lassitude, une sorte de "trop plein" de douleur accumulée par des épreuves trop dures.
  
  Alien 3 est un épisode plus dur, plus sombre, et peut-être aussi plus violent que les précédents. Dans son scénario comme par la réalisation de David Fincher. Comme dans tous les "Alien", les personnages sont bien sûr pris au piège, poursuivis dans des dédales de couloirs sombres. L'incrédulité cède peu à peu la place à la peur, puis à la terreur. Le fait que les personnages n'aient pas d'armes à leur disposition vient renforcer ce sentiment d'impuissance face à ce prédateur implacable qu'est l'Alien.
  Le réalisateur veut faire partager le malaise et la peur des personnages, gibiés traqués sans relâche. Mais on a également accès plusieurs fois à la "vision" de l'Alien, la caméra se déplace à toute vitesse, à l'envers, à l'endroit, ce qui nous permet de ressentir toute la vitesse, la puissance du monstre. C'est une originalité de ce troisième film.
  Des scènes très violentes sont entrecoupées parfois par des moments de calme (exemple : le chien qui se fait dépesser par l'Alien pendant les funérailles). Images fugitives, mais images choc. Effet garanti.
  C'est enfin une bande originale de toute beauté qui constitue la cerise sur la gâteau. Tour à tour triste, stressante, ou même apaisante à la fin du film, elle illustre magnifiquement ce film.
  
  En définitif, Alien 3, c'est un style unique, celui de David Fincher, réalisateur dont le talent n'est plus à démontrer. C'est à la fois tout ce que l'on peut attendre d'"Alien", c'est à dire des poursuites, des combats désespérés, mais on y trouve une gravité, un ton qui apporte une touche supplémentaire inégalée à mon sens. Les personnages sont beaucoup plus "creusés" que dans les autres épisodes, pour notre plus grand plaisir. La saga aurait pu s'arrêter là, on aurait pu sans crainte dire : "Mission accomplie, bravo David Fincher !"

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