Et une adaptation de BD à l’écran, et une …
Si le genre est loin d’être nouveau (Batman et Superman sont déjà passé par là), la vision de Warren Beatty est une vrai originalité, et ce que feront Robert Rodriguez dans Sin City et Zach Snyder dans 300, presque 20 ans plus tard, n’est presque qu’une modernisation du « style » Beatty.
Pas de folie à la Tim Burton, mais un grand nombre de plan fixe avec un arrière plan qui donne l’impression aux acteurs d’évolué sur une vignette. Il ne manque plus que les bulles et l’effet est parfait (ou presque, on est quand même dans les années 90…)
Autour de cela, l’acteur réalisateur a su réunir un vrai casting top class, avec Al Pacino dans un rôle caricatural de big méchant dans la même veine que Jack Nicholson en Joker, Dustin Hoffman est intriguant dans son (petit) rôle du marmoneu, et Madonna, version « like a virgin », donne dans la sensualité et dans les décolletés plongeant.
Autre star du film, la batterie de maquilleurs, qui s’en sont donné à cœur joie pour donner de vrais « gueules de BD » aux personnages du film, notamment les méchants. « Le pruneau » est tellement plissé et ridé qu’il ressemble véritablement à un pruneau, et Al Pacino, notamment est difficilement reconnaissable sous son grimage. Un vrai travail d’orfèvre !
Dernier point positif, la musique de Danny Elfman, Monsieur Tim Burton, qui a composé cette partition au lendemain du premier Batman, et ça se sent, les thèmes « héroïques » sont assez proches, mais le style décalé de Burton est là, atténuant la mise en scène un peu trop classique de Warren Beatty
Car bon, si j’en fais un peu trop sur ces points « positif », il n’en reste pas moins que Dick Tracy est loin d’être un film parfait. Un effet BD très réussit, une mise en scène originale, mais un manque de folie total dans la réalisation, voilà un premier bémol, dommageable car il y avait de très bonnes bases.
Autre point d’achoppement, le scénario, bourré jusqu’à la glotte de clichés, de scènes Tupperware prêt à cuire, des plans passes partout évitables, l’éternel triangle amoureux, le sale gosse qui deviendra gentil, et enfin, des twists extrêmement prévisibles. Certes, sortant d’une BD venant du fin fond de l’Amérique profonde, on pouvait difficilement s’attendre à autre chose. Le héro, c’est du 100% pur jus, le regard d’acier, la mâchoire crispée, le chapeau mou, le manteau cirée jaune qui flotte au vent quand le super détective court à travers la cité pour filler des trempes aux méchants. Ca a un petit coté kitch, au début, mais quand vient la scène de fin, quand Warren Beatty court encore dans son manteau cirée, la mâchoire crispée, le regard d’acier et le chapeau mou, ça devient un peu répétitif et lassant.
Dick Tracy, au final, reste un divertissement sympathique du genre original, de part son ambiance, sa tonalité très BD, ses stars partout à l’écran, et son petit coté kitch qui risque de mettre du temps avant d’être passé de mode. Un peu plus de folie et de prise de risque à la réalisation, un peu moins de clichés dans le scénario, et ce film aurai pu basculer dans le rayon des films cultes …
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