
Le film Looper sort prochainement dans nos salles, et Nicolas leprêtre de la rédaction a eu le loirsir de visionner le film en projection presse la semaine dernière. Il nous propose sa critique en avant-première. Elle met en avant un scénario intelligent servi par des effets spéciaux de bonne facture, qui s'ils ne sont pas révolutionnaires, servent une histoire pleine de rebondissements.
Se faire surprendre au cinéma était devenu si rare qu'on ne s'attendait certainement pas à ressentir cela avec un film comme Looper. Et pourtant. Pour une fois, la bande-annonce ne dévoilait rien de l'intrigue, et encore mieux, rien du métrage en lui-même ainsi que de la réalisation de haute volée d'un Rian Johnson transfiguré. Looper est un pur film de SF qui mise plus sur son scénario que sur ses effets visuels pourtant très réussis mais pas spectaculaires. Un film avant tout d'ambiance et qui réserve un bon lot de surprises.
On vous le disait la réalisation est excellente et on ne compte plus les plans inventifs, une image très propre, un cadrage parfait et une certaine idée de la mise en scène. Le placement des personnages, leurs interactions, les séquences d'action, tout est savamment orchestré pour rendre une copie presque parfaite. A tout bon film de SF ses décors futuristes, ses véhicules volants, ses armes d'un autre temps et dans le cas présent une machine à remonter le temps. Au passage Looper revisite ce thème mythique du genre de belle manière.
Le scénario justement est là aussi développé, recherché et vous fera réfléchir à de nombreuses occasions. Là aussi un grand motif de satisfaction, ce qui n'était pas gagné d'avance. Looper ressemblait d'extérieur à un repompage d'Inception et d'autres films du genre. Une fausse impression qui vole en éclats très vite et ravira les fans du genre.
Au casting si l'on retrouve un Jeff Daniels, bien rare ces derniers temps sur grand écran, c'est surtout le duo Willis / Gordon Levitt qui accapare toutes les attentions. A ce titre et c'est un défaut du film, le maquillage de Gordon Levitt est beaucoup trop marqué afin de ressembler à un Willis jeune, la séquence d'interrogatoire en tout début en est un exemple assez flagrant, l'acteur insistant en plus avec des mimiques. Un peu dérangeant tout de même. Willis quant à lui se fait plaisir, clairement, dont avec une séquence d'action qui nous rappelle les Die Hard et nous fait saliver à l'idée de retrouver l'acteur l'année prochaine dans le 5ème film de la franchise. Pour la touche féminine, l'excellent actrice Emily Blunt qui ici à défaut de crever l'écran apporte tout de même un petit plus...
Une franche réussite même s'il manque cette petite étincelle qui en ferait un grand film dû à quelques défauts. A ne pas rater en tous les cas (et non on ne fera pas le jeu de mot pourri avec le titre du film)
Nicolas Lepretre