
Eh oui, les Asterix se suivent et le public, lui, ne suit plus. Plutôt, de moins de moins. Même si le film a raflé la mise ce mercredi avec près de 4000 entrées alors que le second de rang, Paper Boy, peine à rassembler 1000 spectateurs, le film de Laurent Tirard semble peu sensible à l'effet de la potion magique. Il présenterait même un problème de recette(s). En sortie de salles, on réalise qu'il y a un problème. Voire plusieurs. Interrogés par Salles Obscures, certains s'offusquent de voir le personnage d'Astérix changer régulièrement d'interprète (trois fois en quatre films), et l'humour, s'il est anglais, n'en reste pas moins lourd et parfois maladroit. On est certes loin du navet d'Astérix aux Jeux olympiques, mais la recette ne prend pas.
Il faudra pour s'en convaincre se souvenir des chiffres de Taken 2, pourtant très décrié quant à son scénario et à son côté bourrin de second opus d'un film à la Besson, pour se faire une idée du réel potentiel d'Astérix et de ses acolytes gaulois. Il y a pourtant fort à parier que l'essoufflement du public ternisse sérieusement l'avenir du gentil héros en salles. On est pas loin de passer d'une sacrée déconvenue. Evidemment, on ne peut que se féliciter de la première place au rayon des démarrages du jour, mais dans un volume d'entrées en salles global si faible, il y a tout de même du souci à se faire.
Si le film d'Alain Chabat Astérix Mission Cléopatre est considéré de loin comme le meilleur des quatre, le nombre d'entrées pour son démarrage parlait également de lui-même avec ses 24000 unités. Tout était réglé pour faire de ce film un must du péplum humoristique. Se faisant l'écho des réseaux sociaux, le Huffingtonpost relaie l'opinion d'une internaute qui finit par se demander "mais pourquoi s'escriment-ils à continuer ?" La question peut en effet se poser.
Sébastien Nuttin