Stoker c’est juste brillant, pervers, violent et une mise en scène abyssale. Park chan-Wook récidive !
Le passage par la case Américaine n’est jamais une sinécure pour les réalisateurs étrangers, trop souvent brimés dans leurs marges de manœuvre et leur liberté. Il semble que Park chan-wook ait fait fi detout cela et nous livre un film particulièrement malin et d’ambiance. Radicalement différent d’Old Boy , Stoker n’en reste pas moins maitrisé et tout aussi prenant. Un film original qui ne ressemble à aucun autre et qui se sait jouer des poncifs du genre.
Stoker est avant tout un film à l’atmosphère très lourde et envoutante. Impossible de rester insensible devant le drame qui se met en place devant nos yeux. Il faut dire que le cast particulièrement brillant contribue pleinement à la réussite du métrage, Matthew Goode incarnant un oncle mystérieux et malsain, Mia Wasikowska une jeune femme en apparence fragile et Nicole Kidman en mère névrosée pour compléter le trio.
Park Chan-Wook nous impressionne par sa direction d’acteurs, par ses scènes lourdes de sens et les placements de sa caméra. Tout est pensé, réfléchi et d’une fluidité exemplaire. Chaque plan est une recherche, la disposition des personnages, les angles de vues, les interactions. Un vrai régal de mise en scène.
Stoker est un film profond, vertigineux. Un film que n’aurait pas renié un certain Hitchcock. Une vraie découverte.
Nicolas Lepretre