[Disney] Les Nouveaux Héros: Rencontre avec le réalisateur Don Hall et le producteur Roy Conli

Suite de notre semaine spéciale Les Nouveaux Héros. Place à la rencontre avec le réalisateur Don Hall et le producteur Roy Conli.

Rencontre avec Don Hall et Roy Conli

Par rapport à la construction de cet univers, on sait qu’à la base c’est inventé d’un Comics Marvel, mais c’est surtout un projet Disney. Est-ce qu’en préparant ce film, vous aviez déjà en prévision un univers à partager et peut être voir Indestructible 2 ou d’autres films?

Don Hall : John (Lasseter) a choisi Les Nouveaux Héros parmi 6 projets Marvel sûrement pour l’histoire émotionnelle. Et lors de notre première discussion avec Marvel, il nous ont dit que c’était cool mais de ne pas nous inquiéter de le placer dans notre Univers. Ils ont déjà un Univers bien travaillé en particulier l’univers cinématographique. Ils nous ont vraiment encouragé à créer notre propre univers et c’est ce qui a mené à ce mélange des villes de San Francisco et Tokyo. On aimait vraiment l’idée d’un mélange Disney/Marvel dont le monde pouvait être un mélange entre l’est et l’ouest et c’est pour cela qu’on à combiner ces deux villes. Il y a beaucoup de points communs entre les films Marvel et les films Disney. Les films Marvel, même s’il y a plus d’action, il y a toujours de l’humour, les personnages sont bien développés. Je n’ai jamais vu ces deux univers différents.
Roy Conli : Nos acteurs sont des geeks qui s’amuse dans l’action.

Est-ce qu’on peut déjà parler d’une licence? Le deuxième épisode est-il déjà prévu?

Roy Conli : Nous n’avons jamais pensé à en faire une franchise. Nous n’en avons pas vraiment parlé. Nous allons faire une pause. Nous sommes sur les routes depuis deux moins maintenant à faire des premières autour du monde. On reviendra sûrement quelques temps avant l’été et nous parlerons de ce que nous allons faire après. Je n’ai jamais été un grand fan des suites. C’est le premier film sur lequel je travaille et pour lequel je pourrais envisager une suite car j’adore les personnage. Donc on verra…

Tokyo est dans le Comics original, mais pourquoi avoir choisi San Francisco ?

Don Hall : Je voulais choisir une ville très reconnaissable avec beaucoup de lieux connus. Si on avait pris une ville japonaise, cela aurait été familier mais pas nouveau. On a donc trouvé que San Francisco était une ville parfaite. Le Golden Gate Bridge, des places reconnaissables, c’est notre jardin.
Roy Conli, c’est intéressant, car des amis m’ont demandé mais pourquoi pas Los Angeles et j’ai répondu non je préfère San Francisco car c’est une ville que tout le monde apprécie.

Et vous y vivez ?

Roy Conli : Oui j’y habite depuis trois ans.
Don Hall : Personne ne voulait voir Los Angeles… Il y a eu trop d’histoires.

Il y a beaucoup de référence à la pop culture japonaise, êtes-vous fan de Manga et si oui lesquels? Et comment avez-vous intégrer toutes ces références dans le film?

Don Hall : Oui je suis un fan. Je n’ai pas grandi avec. Je l’ai découvert quand j’étais au collège quand j’ai étudié l’animation. J’y étais très exposé, en particulier Miyasaki. Et par la suite je me suis immergé dans cet univers. On était fan et tous ceux qui travaille à Disney le sont plus ou moins. Ça fait parti de nous en tant que réalisateur car nous sommes un peu influencé mais nous avons essayé d’y intégrer des choses spécifiques. Baymax est en quelque sortes un hommage à Miyasaki et même la ville de San Fransokyo, comme dans les films de Miyasaki, il y a ce mélange. On ne sait pas tout à fait où ça se passe mais il y a différentes influences, 

Comment adapte on en animation l’univers Marvel? Quels ont été vos défis ?

Roy Conli : C’est intéressant et je pense qu’on voit tous les deux les choses de la même manière. On pense que Marvel raconte une histoire un peu comme nous le faisons. Il y a beaucoup de similarité en terme de fond et de forme qu’une histoire doit prendre, le coeur. Nous savons tous que toutes les histoires de super-héros, le personnage est un élément important. Que ce soit chez Disney ou chez Marvel, le personnage est ce qui mène l’histoire.
J’ai trouvé plus de points communs que de différences entre les deux univers.
Deux personnes de chez Marvel étaient dans l’équipe, Joe Quesada et Jeff Lowe nous faisaient confiance. Ils venaient tous les mois quand on présentait le film et ils nous ont jamais dit “Marvel l’aurait fait de cette façon”. Nous avons toujours parler de quelle histoire serait la meilleure.
Don Hall : Et une chose sur lesquels nous devrions être clair c’est que ce n’est pas l’univers Marvel, c’est notre univers.
Roy Conli : C’est un film Disney.
Don Hall : Il nous ont vite encouragé à faire que ce projet soit le notre, de ne pas nous inquiéter à le mettre dans l’univers Marvel. Ils ont assez de travail de leur coté. Ne vous inquiétez pas de Captain America, ou Avengers, ou de les intégrer à l’histoire. Ils étaient excités à ce qu’un nouvel univers soit créé, dans une autre réalité très “nerdy”. Il n’y a pas de Captain America dans notre version de San Fransokyo.

Vous nous avez expliqué hier (AVP à l’UGC Les Halles ) que l’animation avait pris environ 8 mois, mais on avait déjà vu la ville lors du Comic Con de 2013. Comment la production du film s’est-elle déroulée?


Don Hall : Ça a commencé par des recherches avant de commencer quoique ce soit. On a fait beaucoup de recherche sur Tokyo, San Francisco, la robotique, tout ce qui nous avions besoin puis nous avons commencé à développer notre monde. C’est ce que nous avons fait en premier, la direction artistique, le design conceptuel.
Roy Conli : C’est ce que vous avez du voir au Comic Con.
Don Hall : c’est la première chose qui était disponible. L’histoire n’était pas encore prête. On a commencé à travailler sur l’histoire et c’est là dessus que vous passez le plus de temps.
Roy Conli : Nous avons fini l’histoire quinze jours avant de commencer l’animation.
Don Hall : quand nous faisons l’histoire nous réalisons des sketchs de l'histoire afin que nous puissions travailler sur d’autres choses. Cela nous a permis de faire beaucoup de tests sur les RND, sur les micro-bots car c’était beaucoup de travail en particulier sur la fin du film avec les portails.
Roy Conli : Nous avons beaucoup de recherche sur l’animation afin de comprendre le mouvement des personnages et leur pouvoirs. Mais nous avons du parfois retenir les reines de la production jusqu’à ce l’histoire soit telle que nous la souhaitions. En particulier sur ce film, nous disions ok nous pouvons faire 15 minutes de production puis nous recommencions à travailler et trois semaines après nous refaisions 15 minutes. Et ça a évolué comme ça. Nous avons fini la production en juin.
Don Hall : c’était un film difficile et complexe. L’histoire était très dure mais après avoir regardé le film c’est très riche dramatiquement parlant. Et nous sommes content de l’impact que ça a. Après la projection hier, les gens sont venus nous voir pour nous dire qu’ils étaient heureux que le film soit si riche d’un point de vue dramatique. C’était beaucoup de travail et c’est appréciable de voir que les gens l’apprécient.

Était-ce une décision choisie faire que les héros soient des nerds?


Roy Conli : Nous sommes des Nerds.
Don Hall : Il sont inspirés de nous-mêmes.
Roy Conli : Nous espérons que les Nerds hériterons de la terre. Et nous pensons que c’est le cas. Nous sommes dans une période où les Nerds sont respectés. Si vous regardez le monde, les gens pour qui on a la plus grande estime est Bill Gates,... C’est la technologie qui conduit à l’invention dans ce monde. Et je suis très fier de ce film car il parle d’un groupe de personnes vraiment très intelligentes. Il célèbre l’intelligence, être différent et fabriquer des choses.
J’ai une anecdotes d’une maman emmenant sa fille de 9 ans voir le film et a la fin du film elle a dit à sa mère : je veux aller à l’université. Je trouve ça génial.

Vous venez tous les deux de l’animation traditionnelle, qu’est-ce qui a été le plus gros challenge?

Don Hall : J’ai déjà travaillé sur les storyboard mais à cette place là on ne voit pas comment le projet avance. Mon plus gros challenge pour mois était d’habituer mon oeil aux CGI. Car tu dois t’y habituer avant afin de pouvoir faire une critique. Donc c’était après quelques tests afin d'entraîner mes yeux afin de comprendre ce que je voyais. Mais tout le monde savait que j’étais un débutant dans le milieu et ils avaient beaucoup d’expérience. Ils me prenaient la main afin de me faire découvrir tout le processus.

Don, vous avez plusieurs casquettes, vous avez été animateur, scénariste, réalisateur, quel est le rôle qui vous plaît le plus et quel est le film qui vous a le plus marqué jusqu’à maintenant ?

Don Hall : c’est difficile de choisir, et je n’essaye pas d’être diplomatique, une partie préférée du processus. L’histoire est peut être ce qui me vient en premier car j’en viens. Mais la partie ou je me suis le plus amusé était l’animation. J’aimais bien le quotidien de cette partie, et parfois c’était des réunions de 3 ou 4 heures. Il y avait 90 animateurs sur le film et parfois au milieu de la production nous étions dessus depuis très longtemps mais c’était toujours dans l’amusement. L’équipe était très drôle et j’étais toujours impatient de voir ce qu’ils étaient capable de faire.
Roy Conli : Ce que j’ai préféré était de faire peur aux gens. Plus sérieusement, ce que je trouve intéressant dans le processus est l’histoire et comment ces gens la crée. Mais pour moi c’était la communication, c’est mon travail principal. Faire que le travail soit fait en permettant aux personnes de communiquer. Et s’il y a de la communication, les gens sont plus heureux, et plus les gens sont heureux, plus le travail est réussi.
Don Hall : Et pendant les repas, car on avait peu de temps, Roy a décidé de très bien nourrir tous les monde. Tout le monde a très bien mangé sur ce film…
Roy Conli : Moins il y a de plaintes mieux c’est.
Don Hall: J’adore Dumbo et Peter Pan. Dumbo car c’est une histoire simple plein d’amour et Peter Pan pour son coté aventure.
Roy Conli : Au niveau des classiques, Pinocchio serait mon préféré et pour les récent, je dirais chez Pixar : Les Indestructibles. et j’adore le Voyage de Chihiro de Miyazaki qui pour moi est un chef d’oeuvre. c’est un film qui m’a beaucoup inspiré.

Et dans les films que vous avez faits?

Roy Conli : C’est comme me demander lequel de mes enfants je préfère. C’est difficile. Je dois dire que quand j’ai fait Raiponce j’étais très heureux. Quand je regardais mes précédents film j’avais ce que j’appelle des “Crinch moments”, des moments où le film me faisait grimacer car ils auraient pu être meilleurs. Mais ce n’était pas le cas pour Raiponce. Alors j’étais très inquiet quand je suis arrivé sur ce projet car je pensais ravoir ces moments,que ça serait difficile. Et je suis fier car je n’ai pas du tout eu ces moments et j’adore vraiment le message que le film donne au monde.
Don Hall : Winnie l’Ourson aura toujours une place particulière dans mon coeur car c’était mon premier film et c’était de la pure joie du début à la fin. Car tout ce qui fait le coeur d’un film d’animation, on avait pas à s’en préoccuper car tout le monde connaît le personnage. C’est un ensemble de personnages excentrique, drôle et adorable.
Mais je pense que Les Nouveaux Héros restera mon préféré car il est très connecté à ce que j’étais enfant et en tant qu’adulte. Et j’aurais aimé le voir comme mon fils de 8 ans le regardait. C’est comme Star Wars pour moi ce qui m’a inspiré à raconter des histoires.
Roy Conli : Je me rappelle une photo de Don quand il devait avoir dans les 9 ans et qu’il a eu en cadeau de Noël un hulk. Il était si joyeux, si heureux d’avoir ce jouet. Nous n’avons pas grandi…


Merci à Heaven, au #DisneySocialClub et Disney pour ces deux jours dans le monde des Nouveaux Héros.

Nadège Deschamps

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