[Critique] Mission Impossible Rogue Nation: Le film d'action par excellence! Et retour sur l'AVP Mondiale. On y était

Je voudrais commencer cet article en remerciant Paramount: en tant que grande admiratrice de Tom Cruise et de la franchise Mission: Impossible, participer à l’avant-première mondiale de Vienne m’a permis de vivre dans un rêve le temps d’une journée. L’Autriche, et Vienne en particulier, n’avait jamais accueilli un évènement international de cette envergure et ils ont fait les choses en grand !

Prenant place à l’Opera de Vienne, l’avant-première ne pouvait pas rêver d’un plus beau décor. C’était même une mise en abîme d’une scène pivot du film qui se déroule dans ce même lieu. Je n’avais jamais vu un tapis rouge aussi grandiose.  BMW étant associé au projet, ils avaient fournis les modèles de leurs voitures utilisées dans le film afin d’apporter un côté exposition à l’évènement.

L’équipe du film, les producteurs, Chris McQuarrie, Tom Cruise, Simon Pegg et Rebecca Ferguson ont passé beaucoup de temps avec les fans qui s’étaient rassemblés pour ce grand moment. En plus de la grande disponibilité de chaque membre du casting, nous avons eu le droit à de long interviews sur le podium du tapis rouge, permettant à tout le monde de boire leurs paroles (sacrées) sur Rogue Nation (aussi bien secrets de tournages, anecdotes ou moments cruciaux du long métrage).

Une fois la partie publique achevée, les privilégiés (je me dois de remercier de nouveau Paramount) pouvant assister à la diffusion du film ont été conviés dans l’Opéra. Contrairement à une avant première parisienne, où nous avons l’habitude de nous rendre accoutrés comme bon nous semble, tout le monde se devait d’être sous un dress-code digne de toutes les paillettes d’Hollywood: costards noeuds-papillons pour les hommes et robes et haut talons pour les femmes. C’était une expérience extraordinaire. Il était également possible pour tous les invités de se prendre (ou d’être pris) en photo devant la bannière de Mission: Impossible… une sorte de photocall habituellement réservé à l’équipe du film.

Une fois dans la salle, le décor coupe le souffle. Partisane de la grande salle du Grand Rex, je n’avais encore jamais vu une telle architecture en me rendant au cinéma. Nous nous sommes retrouvés, non seulement dans une ambiance et une beauté dignes de films, mais dans Rogue Nation, puisque qu’une des scènes s’y tient. Je n’ai pas besoin de vous décrire les frissons qui s’emparent de vous lorsque vous assistez à cette dite scène alors que vous vous y trouver !   Avant le début de la projection, l’équipe est venue nous présenter leur bébé, et à l’opposé d’avant-premières classiques, ils ne sont pas resté que quelques minutes. Tom Cruise avait même préparé une double feuille A4 de discours et de remerciements. Les remerciements envers J.J. Abrams, également producteur, « qui ne pouvait pas être présent ce soir, parce qu’il se trouve dans une galaxie fort fort lointaine, par là je veux dire New Mexico » sortant de la bouche de Cruise et McQuarrie ont eu l’effet d’une bombe !   Une fois l’équipe du film ayant pris leurs places dans la salle, et après un glorieux « Tom tu es sublime !» crié d’une fan enthousiaste, nous avons embarqué dans une des plus belles aventures de deux heures !   Merci encore mille fois Paramount !

La critique du film :

Quatre ans après Mission: Impossible Protocole Fantôme, Tom Cruise est de retour dans la peau de l’agent secret superstar Ethan Hunt et c’est au tour de Christopher McQuarrie de passer derrière les commandes du nouvel épisode de la franchise. Tout comme chaque Mission: Impossible, Rogue Nation est teinté des spécificités de son réalisateur. Après son précédent bijou, Jack Reacher, il nous tardait de découvrir la nouvelle collaboration de Cruise et McQuarrie.

Contrairement aux autres gros blockbusters de 2015 qui se devaient d’être bons pour tenter de faire oublier un passé parfois douteux (par exemple, Jurassic World et Star Wars: Le Réveil de la Force qui ont/vont tout miser pour essayer de passer outre leur(s) prédécesseur(s)), Mission: Impossible Rogue Nation ne s’excuse de rien et continue à nous couper le souffle.

Co-écrit par Chris McQuarrie, le scénario est brillant ! Nous n’avions d’ailleurs pas oublié qu’il avait été lauréat de l’Oscar du meilleur scénario original pour Usual Suspect et nous nous attendions donc à ce qu’il ne nous déçoive pas. Il a réussi à retourner aux bases de Mission: Impossible, qui sont toutes les qualités d’un film d’espionnage, tout en laissant de la place à l’action qui reste cohérente en tout temps. Les enjeux et la tension sont palpables: même si on ne doute pas une seconde qu’il soit possible que l’on puisse perdre notre Ethan Hunt, nous nous retrouvons plusieurs fois agrippés à nos sièges, le coeur battant au rythme d’un M249. En plus de s’imposer comme digne souverain des films d’action, je me permets également de qualifier Rogue Nation de très bon thriller. Avec tout le respect que nous devons à James Bond, Rogue Nation donne du fil à retordre à l’agent 007.

La comparaison aux James Bond ne s’arrête pas là: Lane (Sean Harris) est le malicieux méchant par excellence et ses acolytes, en particulier le « Bone Doctor », font pâlir n’importe quel antagoniste Bond-esque. Ce cinquième opus surpasse également ses prédécesseurs en terme de gadgets. Nous avions tous adoré le chewing-gum/bombe du premier, les lunettes explosives du second, l’appareil photo jetable du troisième et les gants autocollants de Protocole Fantôme, mais les gadgets de Rogue Nation nous donnent envie de rejoindre les rangs du IMF rien que pour pouvoir mettre la main dessus.

Cela faisait des années qu’un blockbuster n’avait pas été aussi bien construit. Contrairement à Protocole Fantôme qui était assez direct dans son intrigue, Rogue Nation se rapproche plus du premier opus et demande aux spectateurs de réfléchir en nous impliquant beaucoup plus. Il combine plusieurs rebondissements qui placent les protagonistes face à des dilemmes et des surprises de taille: lorsque vous pensez que le métrage ralenti et que vous arrivez à une conclusion, l’action redémarre de plus belle. Lorsque le film se permet de ralentir l’allure, c’est pour mettre en avant ses personnages et apporter de l’ampleur à son histoire.

Les cascades sont monumentales ! Certes, presque toutes la promotion du film à été soutenue par cette fabuleuse scène où Tom Cruise est accroché à un avion A-400 en plein vol, mais ce n’est pas la plus impressionnante. Jamais Cruise n’avait poussé ses limites « acrobatiques » aussi loin… jamais personne n’était allé aussi loin ! La scène sous l’eau où Hunt doit retenir sa respiration pendant deux longues minutes est une des meilleures de la saga et l’adrénaline atteint des sommets lors de la course poursuite à Casablanca en voiture et moto.

Dans Rogue Nation, Tom Cruise à beau tenir le rôle principal d’Ethan Hunt, ses coéquipiers, Benji (Simon Pegg), William Brandt (Jeremy Renner) et Luther Strickell (Ving Rhames) ont une (presque) aussi grosse part du gâteau. La nouvelle arrivante, Rebecca Ferguson, qui interprète le rôle d’Isla Faust, partage même l’affiche à part égale avec lui.

Là où Protocole Fantôme cherchait à forcer l’amusement par des gags parfois trop poussés, Rogue Nation arrive à faire rire sans qu’on se sente obligés de le faire. Il n’y a aucune exagération. 

Benji, le personnage interprété par Simon Pegg depuis Mission: Impossible III, subi une évolution impressionnante. Il n’est plus le clown de service, mais bien un agent du IMF à prendre au sérieux. Aucune raison de s’inquiéter pour autant, il apporte toujours beaucoup d’humour, cette fois dans une dosette aussi parfaite qu’une capsule de Nespresso. L’humour est partagé entre tous les personnages: Cruise a autant de moments comiques que Pegg (mention spéciale à Jeremy Renner qui nous décroche le plus grand fou rire). Alec Baldwin rejoint l’équipe dans le rôle de directeur de la CIA. C’est un personnage qui lui va comme un gant !

Les décors sont somptueux ! Comme dans chaque Mission: Impossible, tous les lieux de tournage sont exploités au maximum pour notre plus grand plaisir.

En terme de réalisation, McQuarrie nous livre un spectacle exceptionnel. Certains plans relèvent de l’art et il accompli des miracles pour tourner certaines scènes qui auraient dû être, excusez l’expression, une mission impossible. Les images sont léchées et la cinématographie magnifique !

Mission: Impossible Rogue Nation est un diamant pur qui a très bien fait d’avancer sa sortie: cela aurait été bien triste qu’un film de cette qualité et envergure soit cachée dans l’ombre du très attendu Star Wars VII. Nous voulions tous nous rendre au cinéma pour s’évader dans son action, mais la richesse du scénario et des personnages surprend et transforme ce qui aurait dû être un blockbuster divertissant en très bon film. Un chef d’oeuvre d’action qui vous chope à la gorge et qui ne vous lâche pas pendant deux heures !

Désolée Monsieur Bond, mais aujourd’hui, personne ne fait mieux.

Note 10/10

Julia Margot

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