Le droit à mourir dans la dignité et le délicat sujet de la fin de vie assistée, voilà la thématique du nouveau film de François Ozon qui s’attaque à la réalité, à la vieillesse avec un formidable duo d’interprètes, une relation à l’écran Père/Fille : Dussollier/Marceau étincelante. 

On voit venir tout de suite les craintes sur un tel film et une telle histoire mais tout s’est bien passé ne s’apitoie jamais sur lui-même et bien au contraire rayonne, intronisant çà et là quelques lueurs, quelques bribes d’humour, de tendresse toujours mais jamais de misérabilisme, de défaitisme. 

Andre Dussollier est tout bonnement incroyable dans ce rôle d’homme victime d’un AVC et qui ne se reconnaît plus, conscient de son état et de vouloir en finir. Nous qui connaissons un acteur enjoué, vif le voir dans un état pareil, même fictif, nous brise le cœur. Pour lui rendre la réplique il ne fallait pas moins que Sophie Marceau avec sa grâce naturelle et son excellent jeu d’actrice. Là aussi un rôle difficile de support, d’aide au malade et de choix. 

Tout s’est bien passé c’est aussi ça l’heure du choix, de l’acceptation, de l’accompagnement d’un homme, d’un père, d’un malade au crépuscule de sa vie qui ne souhaite pas rester dans la situation qui est la sienne. Le film s’octroie quelques sauts dans le passé mais au final très peu et se concentre véritablement sur ces derniers moments de vie, de partage. 

Un film bouleversant, émouvant mais qui n’est jamais là pour nous accabler. Et ce titre si fort quand on a vu le film ne vous laissera pas indifférent. 

Un vrai coup de cœur et coup au cœur.